Le temps se rafraichissait considérablement à New York. L’automne suivait son cours. Le mois d’octobre touchait à sa fin. Adam se trouvait à nouveau chez lui, dans son appartement de Manhattan. Il était agréable de renouer avec un brin de normalité, loin des hôtels. Rien ne valait le confort de son logement. Adam s’y sentait bien plus à son aise. Sa ville de cœur lui avait manqué. Il y habitait depuis plus quinze ans, ce qui représentait une part importante de sa vie. Le trentenaire profitait de son temps libre. Les avant-premières de ses deux derniers films se suivaient, mais lui laissait un peu de répit entre deux dates. Il n’avait pas de nouveau tournage en prévision. Cependant, il venait de passer une audition pour le nouveau projet de Ridley Scott, The Last Duel. L’acteur attendait de recevoir une réponse. On citait déjà son nom dans les articles de presse, comme si la chose était acquise. Adam s’en amusait beaucoup. Les journalistes possédaient-ils des boules de cristal ou quelques dons de divination ? Le brun se replongeait dans ses actions associatives. Il dirigeait toujours l’AITAF, son organisation.  L’acteur se lançait dans une nouvelle campagne de collecte de fonds. Adam ne manquait donc pas d’occupations.

Aujourd’hui, il comptait juste se détendre. Sa définition du repos ne correspondait pas vraiment à celle du commun des mortels.  En vérité, Adam n’arrivait pas à rester inactif. Il fallait toujours qu’il se bouge. Sans quoi, il avait l’impression de perdre son temps et de flemmarder.

Le brun vidait ses sacs de courses, après une visite à sa supérette de quartier. Son frigo était désespérément vide, après sa longue absence. Adam en avait assez d’écouler ses vieux stocks de pâtes. Il rentrait juste d’un déplacement professionnel et devait remplir ses placards. Le jeune homme garnissait ses étagères, rangeait boîtes d’œufs et briques de lait. Bientôt, il se tint dans une cuisine pleine à craquer de nourriture. Adam vivait seul mais consommait beaucoup. Son régime alimentaire exigeait des repas plutôt chargés, afin de conserver sa masse musculaire. Il était capable de dévorer un poulet à lui tout seul. À cela s’ajoutait de nombreuses heures de sport.

Pour une fois, Adam allait mitonner un vrai petit plat. Il adorait cuisiner mais en avait rarement l’occasion, à cause de son planning. Ce soir, il recevait une bonne amie à lui. Le brun entendait donc faire quelques efforts.  Il s’agitait près du four, rangeait, etc… Adam était ravi de retrouver Lea. Il se sentait plus que redevable à son égard. Il n’oubliait pas la précieuse aide qu’elle lui avait apportée, pour son dernier tournage. Avec cette invitation, il espérait pouvoir la remercier. Ils devaient passer une soirée tranquille. Ils allaient pouvoir se raconter les dernières nouvelles. .

Le brun vérifiait son agenda, quand on sonna à la porte. Le trentenaire rallia l’entrée, intimant à son chien de ne pas bouger. Il connaissait trop bien Moose. Le quadrupède adorait se jeter sur les invités, ce qui n’était pas toujours apprécié. Certaines personnes n’aimaient pas les canidés. Moose était  plutôt imposant et impressionnant. Adam ne savait pas si Lea craignait les chiens. Il aurait sûrement dû le lui demander. Enfin, Adam ouvrit la porte. Son amie se tenait juste devant lui. « Hey, Lea ! Ça fait vraiment plaisir de te voir ! Entre, je t’en prie ! » Adam dégagea le passage. « Comment tu vas ? »

De l’eau avait coulé sous les ponts, depuis leur cours de chant improvisé. Adam se remémorait sa peur panique, les longues nuits blanches. Le tournage se trouvait déjà derrière lui. À l’heure actuelle, Leos Carax procédait au montage du film.  Le temps passait à une vitesse impressionnante. Le brun avançait à cent à l’heure, conformément au rythme que lui imposait son métier. Son congé durerait un battement de cils, autant en profiter. L’homme ne s’envolait pas pour une destination exotique. Il se satisfaisait de son appartement New-yorkais. L’acteur avait assez voyagé comme cela. Un peu de stabilité lui faisait le plus grand bien. Courir le monde lui plaisait. Néanmoins, rien n’égalait son foyer. À supposer que l’on puisse vraiment le définir ainsi. Nulle ne l’y attendait, excepté son chien. Peu importait, il s’agissait tout de même de son chez lui. Il se fichait pas mal de l’appellation à donner à cet endroit. Lea était l’une de ses rares amies habitant en ville. Pour autant, ils se voyaient peu fréquemment. Dans cette industrie, vivre dans un même lieu ne signifiait pas grand-chose. Chacun suivait ses propres projets, allait d’un pays à un autre au gré de sa carrière. S’il obtenait le rôle qu’il convoitait, Adam s’envolerait une fois de plus pour la France. Le comédien était loin de s’en plaindre. Driver voyait midi à sa porte. S’il tournait sur le vieux continent, il lui serait plus facile de rendre visite à une anglaise de sa connaissance.

Adam se tenait donc sur le seuil de la porte, priant pour que Moose demeure sage. Il gardait un œil sur lui. Il remerciait sa vision périphérique pour ça. Lea venait d’arriver. La soirée commençait calmement. Les casseroles reposaient sur la cuisinière. Adam réchaufferait les préparations en temps voulu. Le plat principal patientait dans le four. Il avait fait le plus gros. Le plateau apéritif était déjà déposé sur la table basse. Il ne leur restait plus qu’à s’asseoir pour en profiter, en somme. Lea affirma bien se porter. Adam afficha un sourire, refermant la porte d’entrée. « Un peu déphasé mais ça va, je te remercie. Je viens juste de rentrer d’un tournage. Tu sais ce que c’est. » Chaque fois qu’il revenait d’un autre pays, Adam vivait une sorte de choc des cultures. Il lui fallait un moment pour retrouver ses repères, se replonger dans la routine. Ce sentiment ne s’attardait jamais.

Adam récupéra la veste de Lea, puis la pendit sur le porte-manteau. Il prit le chemin du salon, invitant son amie à le suivre. Son chien ne manqua pas de leur emboiter le pas. Jusque-là, il restait plutôt calme. « J’espère que tu n’as pas peur des chiens. Si Moose te met mal à l’aise, je peux le monter à l’étage. » Adam possédait un appartement en duplex. Cela s’avérait vraiment pratique, lorsqu’il recevait du monde. Il pouvait isoler son chien dans un espace suffisamment grand pour lui, sans indisposer ses amis craintifs. Une fois dans le séjour, Adam prit le chemin de la cuisine ouverte. « Tu peux t’installer sur le canapé. Dis-moi, qu’est-ce que tu veux boire ? J’ai de tout, jus de fruits, alcool apéritif, vin rouge, vin blanc, eau, cocktail, etc… » Alors qu’il se penchait à hauteur de sa petite cave à vin, il en profita pour prendre de ses nouvelles. « Qu’est-ce que tu racontes de beau ? Ce mariage, ça avance ? »

Adam se félicitait d’avoir tout préparé par avance. Cela lui évitait d’avoir à courir d’un point à un autre. Il ne tenait pas à passer sa soirée dans la cuisine, faussant constamment compagnie à son invité. Voilà qui n’aurait pas été très poli. L’homme allait pouvoir profiter de ce moment de calme et rattraper le temps perdu, avec son amie. Il s’était levé de bonne heure, ressentait donc le poids de la fatigue mais rien d’insurmontable. Lea était l’une des premières personnes qu’il recevait dans son appartement, depuis son emménagement. Auparavant, Adam habitait une maison du côté de Brooklyn. Suite à son divorce, son ex-femme avait récupéré la propriété, une belle demeure de pas moins de quatre étages. Penser à la perte de son ancien domicile provoquait encore un petit pincement au cœur. Adam s’était beaucoup investi dans la rénovation de cette maison. De plus, il portait un réel attachement à son arrondissement. Il y vivait alors depuis des années. Après sa séparation, il ne se voyait plus y vivre. Il craignait sans cesse de croiser Joanne. Les deux anciens conjoints ne se supportaient plus, sa simple présence le rendait fou et inversement. C’était peut-être stupide. Après tout, Brooklyn s’étendait sur une superficie de 180 km². Les chances de rencontrer son ex-épouse restaient minimes. De toute façon, c’était peine perdue. Adam était encore amené à la côtoyer dans le cadre de son travail ou de son organisation. L’homme se faisait à son appartement. Désormais, il appréciait le charme de Manhattan, s’y sentait enfin chez lui. Il lui avait fallu plusieurs mois pour s’y habituer.

La présence de Moose ne dérangeait pas Lea. Le chien pouvait donc demeurer dans la pièce. Le quadrupède venait de se poser sur son coussin. Il allait sûrement dormir et ne risquait plus de les déranger. La jeune femme souhaitait boire un cocktail. Adam remuait le shaker comme personne. Autrement dit, il savait réaliser d’excellents cocktails. Un détail que beaucoup de gens ignoraient. Un vieux reste de ses soirées étudiantes, dans lesquelles il jouait le barista. « Je te fais ça ! Un cocktail surprise… Dans ce cas, il faudra deviner ce qu’il y a dedans. » dit-il, le sourire aux lèvres. Adam sortit tout le nécessaire. Il fit en sorte de lui tourner le dos, de façon à lui cacher les ingrédients. Il s’activait, attrapait différents fruits, les coupait et les pressait. Il versa le jus dans le récipient, ajouta l’alcool de son choix. Une fois cela fait, il ajouta le capuchon et secoua énergiquement. Il rejoignit son amie dans le salon, un verre à cocktail dans la main. « J’espère que ça ira. » D’une personne à l’autre, les goûts variaient. D’aucuns possédaient même leur cocktail fétiche. Adam n’avait pas choisi quelque chose de trop audacieux, misant sur un classique. En l’occurrence, il s’agissait d’un Mai Tai. La boisson contenait du rhum blanc mais aussi de l’ambré, ainsi que du citron vert, une larme de Cointreau, du sirop d’orgeat et un peu de sucre de canne liquide. Il versa le contenu du shaker dans le verre. Il ajouta la fameuse cerise et la tranche d’agrume. « Voilà, je te mets au défi de deviner de quel cocktail il s’agit. Je reviens, je vais me chercher une bière. » Adam s’éclipsa une petite minute, le temps de récupérer une bouteille et de la décapsuler.

Il écoutait son amie lui raconter les dernières nouvelles. L’homme se posa sur un fauteuil, acquiesçant parfois d’un signe de tête. « Tu devais être bien occupée avec tout ça. Je ne manquerai pas d’acheter ton album. Ma mère adore les chants de Noël, je lui en offrirai un exemplaire. J’ai cru comprendre que tu te concentrais davantage sur ta carrière musicale, à présent. Ça se passe comment ? » Adam se pencha. Il prit une petite pique et attrapa un biscuit apéritif. Il commençait à avoir vraiment faim. « Vous avez fixé une date pour le mariage, Darren et toi ? » Lea lui retourna sa première question, venant aux nouvelles. Adam sirotait sa bière, méditait sa réponse. Son air pensif s’effaça rapidement. « Comme je te l’ai dit, je viens de boucler un tournage. Là, je commence à promouvoir mes trois films. Normalement, fin décembre, j’aurai la paix ! » Il céda un petit rire. « Pour l’année qui vient… Je suis actuellement en négociation pour tourner dans The Last Duel, un projet de Ridley Scott. J’espère que ça va se faire. » Comme à son habitude, Adam parlait essentiellement de son travail.  « Je pense prendre quelques vacances, en janvier. »

La lumière déclinait, dehors. Adam le voyait grâce à large baie vitrée qui parcourait le mur lui faisant face. Le soleil se couchait, la nuit tombait. Son appartement offrait une vue imprenable sur New York. Sans doute était-ce pour cela qu’il avait craqué, à l’époque de son acquisition. Le logement se trouvait au dernier étage, une réelle commodité. De la sorte, Adam bénéficiait de plus de tranquillité. Il ne connaissait pas vraiment ses voisins. Il s’absentait bien trop souvent pour cela. Axel était le premier avec lequel il avait sympathisé. Le français venait d’ailleurs de quitter l’immeuble. De fait, Adam revenait à la case départ. Il se réjouissait pour son ami et collègue. Ce dernier s’installait avec quelqu’un, une nouvelle aventure. Le brun ne pourrait plus lui emprunter de brique de lait. De toute façon, il veillait à s’équiper, maintenant. Il espérait simplement que le futur locataire du studio attenant, serait tout aussi sympathique. Il devait le reconnaître, Axel allait quand même lui manquer. C’était sûrement stupide. Après tout, ils se croisaient plutôt rarement. La copropriété organisait souvent des rassemblements. Adam ne s’y rendait jamais, il n’affectionnait pas vraiment ce genre de choses. Il se montrait plutôt casanier, depuis son arrivée. Ainsi, l’homme resterait sûrement dans son coin. Il entretenait de bons rapports avec le gardien, là était l’essentiel.

Lea et Adam entamaient l’apéritif. Le brun zieutait les différents plateaux garnis. Il espérait ne pas avoir préparé trop de choses. Il avait tendance à s’emballer, quand il recevait. Adam se fiait à son appétit d’ogre. Mais la plupart des gens ne mangeaient pas comme quatre, contrairement à lui. Il s’attendait à se retrouver avec des restes. Heureusement, il restait encore quelques jours. L’acteur aurait le temps de tout consommer. Adam n’aimait pas gaspiller. Il venait d’une famille peu fortunée et gardait une certaine conscience des réalités.

Lea avait fort à faire, à l’instar d’Adam. Son boulot semblait bien l’occuper. Organiser un mariage demandait beaucoup de travail. Il se souvenait encore des préparatifs du sien, un véritable enfer ! Avec le recul, ces premiers signes auraient dû l’alerter. Joanne voulait une grande cérémonie et lui, quelque chose de plus petit. Le couple peinait à s’accorder sur les différents choix. Au final, Joanne avait trouvé le moyen de tout prendre en charge, l’excluant totalement. Les choses se passaient sans doute mieux, pour son amie. En tout cas, il l’espérait. Lea recevait sûrement l’aide de Darren. Adam ne connaissait pas son conjoint. Il faudrait qu’elle les présente, à l’occasion. Le brun savait à quel point il pouvait être difficile de décrocher un rôle. Les places à pourvoir n’étaient pas si nombreuses. Les acteurs passaient souvent par des périodes difficiles. Au début de sa carrière, Adam peinait à trouver du travail. Il était obligé de sous-louer une chambre à son oncle. « Oui, ça ne doit pas toujours être évident. Enfin, avec ta musique, tu as de quoi faire ! Tes fans doivent attendre ton prochain album avec impatience. » Adam prit une gorgée de sa bière. « Vous avec encore le temps pour fixer une date ! »

Adam avait déjà eu du repos durant l’été. Il allait disposer de quelques semaines en janvier, entre les différentes cérémonies annuelles. Il lui fallait impérativement prendre des vacances, ordre du médecin.  Sa santé se détériorait. Adam avait d’ailleurs perdu un peu de poids, ce que les médias n’avaient pas manqué de relever. Son travail le fatiguait plus qu’il ne le pensait.

Adam décrocha un sourire, suite à la réponse de son amie. « C’est bien un Mai Tai ! Je te félicite ! » Adam se releva, prenant le chemin de la cuisine. Il ralluma le four, afin de réchauffer le plat. « Au fait, je te remercie une fois plus pour tes précieux conseils. Ils m’ont été fort utiles durant les enregistrements pour le film. » dit-il, par-dessus son épaule.

Adam passait une soirée tranquille, un véritable plaisir. Le simple fait d’être chez lui le mettait de bonne humeur. L’acteur se lassait vite des mondanités et événements extravagants. Il appréciait le calme, la simplicité. Ici, il pouvait être lui-même. Lorsqu’il se rendait à une quelconque cérémonie, il avait constamment l’impression de jouer un rôle. Il assistait à une rupture entre deux univers, le monde réel et celui du strass et des paillettes. Adam comprenait que l’on puisse se laisser étourdir par tout ce clinquant. Il n’était pas évident de garder la tête sur les épaules, de ne pas prendre le melon. Fort heureusement, ses proches étaient là pour l’aider à ne pas se perdre. Le succès ne dure qu’un temps. Lea était de ces célébrités fidèles à elles-mêmes. La renommée ne l’avait pas changée. Adam s’activait près du four. Le plat principal se réchauffait. Il ignorait si Lea était végétarienne. Par précaution, il avait donc préparé un repas sans viande. L’homme comptait le lui demander, avant d’oublier. Il pensait à mille choses à la fois, dernièrement. Ceci expliquait cela. Adam ouvrait un placard, afin d’en tirer deux assiettes. Il sortait toute la vaisselle nécessaire, couverts, verres. Sa cuisine était fonctionnelle. Fermant un tiroir, il se pencha sur le comptoir de façon à être audible. « Je t’assure, tu fais une excellente pédagogue. Tu t’en sors bien mieux que certains professeurs que j’ai eus à la Juilliard School. Maîtriser son sujet ne fait pas forcément d’une personne un bon professeur. » Le contact humain s’avérait essentiel, pour ne pas dire indispensable. Adam voyait encore ces professionnels hurlant sur les jeunes étudiants. Personnellement, on pouvait lui crier dessus autant qu’on le souhaitait, il retenait encore moins d’informations. Lea s’était montrée compréhensive. Plus encore, elle n’avait jamais cherché à se moquer. Plus d’un se serait payé sa tête. « Tu devrais songer à donner des cours. Qui sait, peut-être que tu aimerais ça. » C’était précisément parce qu’elle n’avait pas conscience de l’être, que Lea faisait un bon professeur. Adam attrapa une nappe, sur une étagère. Il l’agita au-dessus de la table, pour l’y étendre. Enfin, il lissa le tissu à l’aide de ses mains. Il disposait la vaisselle de façon harmonieuse. L’ensemble prenait forme. « Tu m’excuseras pour l’originalité de cette table. Ma vaisselle est dépareillée. » Après son divorce, son ex-femme avait récupéré la vaisselle. Après tout, elle lui appartenait avant même qu’ils marient. Adam s’était retrouvé avec les quelques assiettes et verres qui dataient de sa vie étudiante. Il avait complété le tout avec de la vaisselle de supermarché.  Il fallait résolument qu’il s’offre un jeu complet et assorti. D’un autre côté, Adam attachait peu d’importance à ces choses. Il ne s’intéressait pas vraiment à la décoration de sa maison. Enfin, il se faisait un peu honte. Quand il recevait des amis, il renvoyait une drôle d’image. « Tu sais ce que tu vas faire pour les fêtes de fin d’année ? » lui demanda-t-il, toujours afféré. Adam finissait de dresser la table. Il déposa un dessous de plat, puis un pichet d’eau fraiche. Enfilant des gants, il sortit le plat et vint le poser. « C’est brûlant ! » Son four marchait bien. Il n’y avait aucun doute. « Qu’est-ce que tu veux boire à table. J’avais prévu un vin blanc. Sinon, il y a du jus de fruit ou de l’eau. » Tout le monde n’aimait pas le vin. Daisy n’en buvait pas. Il céda un sourire en pensant à elle. « En tout cas, je pense que tu peux venir t’asseoir. C’est prêt ! »