Adam Driver & Sophia Bush

Better than Plaza!

Adam était parvenu à se dégager un peu de temps pour visiter quelques maisons. Ce qui relevait vraiment du miracle. Le trentenaire enchainait les vols, passait d’un continent à l’autre, promouvant plusieurs films à la fois. Il ne rêvait plus que d’une chose, retourner sur un vrai plateau de tournage. Cette promotion sans fin commençait à le fatiguer. Adam se lassait de ce cirage de pompe. En échange d’une apparition, les journalistes chantaient les louanges d’un film qu’ils n’avaient, sans doute, même pas visionné. L’industrie du cinéma fonctionnait ainsi, échange de bons procédés. Adam s’y pliait, il s’agissait de son boulot. On ne lui demandait pas d’y prendre du plaisir ou de s’amuser, il s’y rendait pour le travail. Aussi, accomplissait-il cette tâche avec sérieux. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, Adam soufflait un peu. Cette journée, pour lui, était comme une brise d’air frais, il revivait. L’idée de voir Sophia le mettait de bonne humeur. Adam avait besoin de voir des gens sincères, de véritables amis, non des lèches bottes. D’autre part, Adam devait trouver sa future maison. L’argent n’était pas un problème. Mais le luxueux hôtel dans lequel il logeait, lui coûtait une véritable fortune. De plus, Le trentenaire n’aimait pas mener un tel train de vie, cela ne lui ressemblait pas. Non, il lui fallait résolument une maison. Adam attendait Sophia sur le trottoir. Il patientait depuis quelques minutes seulement, quand une voiture s’arrêta à sa hauteur. La vitre baissée révéla un visage familier. Mademoiselle Bush le gratifia alors d’un sourire. « Oui effectivement, je crois que quelqu’un vous attend. D’ailleurs, il me semble que c’est moi. » Plaisanta-t-il à son tour, réprimant son envie de rire. Sophia partit garer sa voiture. Vraiment, cela lui faisait plaisir de la revoir. Il devait une fière chandelle à Sophia. Elle lui avait rendu un service inestimable lors du casting de Girls, six ans auparavant. Le temps passait vraiment trop vite. Pour payer sa dette, Adam n’avait rien trouvé de mieux que de lui demander son aide, une fois de plus ! Au moins, il ne venait pas les mains vides. Il avait avec lui le cadeau pour ses jumeaux. Bientôt, Sophia revint et l’étreignit afin de le saluer. « Plaisir partagé ! Très bien, je dois dire. Je croule sous le travail, ce qui est bon signe ! » Sophia comprenait surement ce qu’il voulait dire. Pour un acteur, avoir beaucoup de travail, signifiait avoir une carrière stable, ce qui n’était pas toujours évident. Les rôles pouvaient se raréfier. « Et toi, comment vas-tu, "Maman Sophia" ? Toutes mes félicitations, d’ailleurs !» Adam songea un instant à leur rencontre, que de chemin parcouru depuis. « Oui, que veux-tu ! Tu n’as pas ton pareil. Tes précieux conseils valent de l’or ! Tu étais la personne tout indiquée pour cette mission ! » Adam se tourna face à la maison concernée. Il fouilla dans sa poche, pour en sortir le trousseau de clefs que l’agent immobilier lui avait confié. « Ah, avant de commencer, j’ai quelque chose pour toi ! » Adam lui tendit le sac cadeau, il contenait quelques vêtements pour bébé. « C’est un cadeau pour tes jumeaux. Alors, je n’y connais rien en bébé. Mais j’ai cru comprendre qu’ils grandissaient vite. Alors j’ai préféré prendre du un an, j’espère que ça ira ! »

 Adam Driver & Sophia Bush

 Better than Plaza!

 Adam ne cachait pas son admiration. Sophia élevait une fratrie de trois enfants. Voilà qui devait lui demander du temps et de l’attention. Du haut de ses 35 ans, Driver vivait toujours en célibataire, ne se préoccupait que de sa carrière. Quand d’autres fondaient une famille. Cela était d’autant plus perturbant pour lui. Sophia et lui n’avaient, en vérité, qu’un an d’écart. Adam se sentait parfois en retard, en décalage par rapport à ses amis, tous entourés d’enfants. Il n’en faisait pas une maladie. Mais parfois ce sentiment d’angoisse le frappait, il nourrissait alors quelques inquiétudes. Mais la comparaison était inutile, il le savait bien. Chacun évolue à son rythme. Adam n’allait pas se transformer en vieillard, du moins pas tout de suite. Il avait encore du temps devant lui. D’autre part, voulait-il vraiment des enfants ? Il n’y songeait peut-être que par convention sociale, pour répondre à une norme, 30 ans= maison, mariage, enfants. Il n’en savait rien. Peut-être que la réponse viendrait le jour où il rencontrerait enfin la personne adéquate. Sophia avait eu cette chance avec Jesse, ce qui faisait toute la différence entre eux. D’ailleurs, elle semblait heureuse. Adam se réjouissait à l’idée de passer un moment avec sa vieille amie. Il n’était pas évident de se voir, avec les emplois du temps chargés de chacun. Qu’importe la distance, Driver savait qu’il pourrait toujours compter sur son soutien et inversement. Adam regardait la voiture s’éloigner, Sophia allait la garer. Rapidement, elle revint et ils se saluèrent chaleureusement. Adam l’écoutait attentivement. Sophia se disait fatiguée. Il la croyait sans mal, avec deux nourrissons et une fillette. Il avait vu sa sœur avec ses propres enfants. Elle tombait souvent de fatigue. Surtout pendant les premiers mois, son bébé ne faisait pas encore ses nuits. « Oui, je crois j’ai pris trop d’engagements. Les tournages se chevauchent, je ne sais pas comment je vais faire ! » Admit-il, le sourire aux lèvres. Adam espérait ne pas avoir à renoncer à un rôle, il tenait trop. « Il faut que tu te reposes. Tes jumeaux font leurs nuits, j’espère ! » Adam décrocha un sourire en apprenant qu’elle avait repris le travail, signe que tout allait bien pour sa carrière. « C’est important de reprendre le travail. Enfin, je tiens ça de ma sœur. Mais il ne faut pas en faire trop. » Maintenant qu’il la regardait plus attentivement, il la trouvait fatiguée. Sophia lui expliqua à quel point les enfants grandissaient vite. Le temps passait à une vitesse impressionnante. Il n’y avait aucun moyen de l’arrêter. « Jesse doit avoir la pression, avec ta perfection ! » Plaisanta-t-il, réprimant son envie de rire. Adam sortit son trousseau de clefs, prêt à visiter la maison. Mais avant cela, il offrit le fameux paquet destiné aux jumeaux de Sophia. Elle parut enchantée, ce qui le rassura grandement. Il doutait de ses goûts en matière de vêtements pour bébé. Mais visiblement, Sophia appréciait son choix. « C’est normal ! Et puis, ça me fait plaisir. » Dit-il, lui décrochant un autre sourire. Sophia partit déposer le sac dans sa voiture. Pendant ce temps, Adam rejoignit la porte d’entrée, cherchant la clef correspondant à la serrure. Son amie revint, posant sa main sur son bras. Adam se tourna vers elle et acquiesça d’un signe de tête. « Allons-y, oui ! Normalement, j’ai la bonne clef. » Afin de s’en assurer, Adam tourna la clef. Le verrou claqua. Actionnant la poignée, Driver poussa la porte qui sembla capituler. Le trentenaire découvrit un vaste hall d’entrée, donnant sur un escalier. Un plafond cathédrale donnait du cachet à la pièce. « C’est très grand, peut-être trop pour moi. » Releva Adam. La pièce était tellement grande et vide que sa voix résonna entre les murs. « Enfin, il faut tout voir avant de statuer. Après toi ! »

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 Better than Plaza!

 Adam avait repéré cette villa, alors qu’il passait devant une agence immobilière, une semaine auparavant. La bâtisse s’avérait neuve. Le chantier venait juste d’être livré. Autrement dit, elle n’avait appartenu à personne. Acheter un bien récent rassurait davantage Adam. Le trentenaire n’était pas disponible pour des travaux. Son emploi du temps ne le lui permettait pas. Il lui fallait une maison clef en main. Les équipes de déménageurs se chargeraient du reste. Adam comptait engager une amie, décoratrice d’intérieur.  Cette dernière connaissait bien ses goûts. Mais pour tout cela, il devait d’abord trouver l’endroit idéal. Peut-être s’agissait-il de cette villa. Adam estimait sa superficie trop importante. Après tout, il vivait seul. Et occuper un pareil espace le mettait mal à l’aise, songeant à ceux qui n’avaient pas même un toit au-dessus de leur tête. Sa conscience se rappelait à lui. Il y avait de quoi loger trois familles. Adam saurait utiliser chaque mètre carré. L’acteur avait beaucoup d’affaires. Une grande maison lui permettrait de respirer. Il pouvait s’offrir ce luxe. Devait-il culpabiliser pour autant ? Adam ne souhaitait pas vivre en centre-ville. Il avait déjà donné à New York. Et les bruits de la circulation commençaient à lui taper sur le système, surtout la nuit. Cette maison se trouvait en bordure de la ville. Le calme régnait sur ce quartier. Adam s’y voyait bien. Ce qui était déjà un bon point. D’un autre côté, Adam ne cherchait pas la maison de sa vie. Il se posait surement trop de questions. Rien ne l’obligeait à la garder jusqu’à la fin de ses jours. Il pourrait toujours revendre cette villa. Avec les changements qu’il comptait y apporter, cela constituait un bon investissement. La maison prendrait de la valeur. Adam était content d’entendre que tout allait pour le mieux, dans la vie de Sophia. La jeune femme semblait bien entourée. Jesse devait être un homme remarquable. Driver n’avait pas encore eu l’occasion de le rencontrer. Mais si Sophia l’avait choisi, il ne pouvait pas en être autrement. Il s’agissait forcément de quelqu’un de bien. Elle coulait, visiblement, des jours heureux en compagnies de ses enfants et de son conjoint. Le trentenaire espérait que cela durerait le plus longtemps possible.

Sophia et lui découvraient le hall de la maison, une véritable petite merveille architecturale. Une ouverture avait été pratiquée sur le plafond cathédrale. Ce que d’aucuns appelaient un puits de lumière. L’entrée donnait sur un escalier en bois. Un couloir faisait le lien entre les différentes pièces. Sophia avait raison. Il s’agissait effectivement de bien distribuer l’espace. Chaque mètre carré avait son utilité. « C’est toi que je vais engager comme décoratrice, finalement. Tu as l’air de bien t’y connaître ! » Plaisanta-t-il.  « Mais tu as raison, il suffit de bien agencer chaque espace. Puis, mieux vaut trop de superficie, que pas assez. » Adam survola la pièce du regard. Indéniablement, le hall promettait le meilleur. La suite s’annonçait bien.  « Oui, elle a du cachet. Elle est un peu vide, pour le moment. Mais c’est normal. On continue ? » Driver ouvrit la marche, prenant le chemin de la cuisine. Il découvrit un vaste plan de travail et divers placards. La pièce était tout aussi spacieuse et lumineuse. « On pourrait tourner Top Chef, là-dedans ! » Remarqua-t-il, amusé. « Cuisinant un peu, j’apprécie le plan de travail. On a jamais assez de place quand on se met au fourneau. »

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 Better than Plaza!

 Très jeune, Adam avait cherché à gagner en indépendance. Ce qui impliquait également de savoir cuisiner. Il s’était mis au fourneau à l’adolescence. À l’époque, l’éducation trop stricte de ses parents l’étouffait.  Il ne voulait plus dépendre d’eux. Il avait donc trouvé des petits boulots, s’était installé dans la dépendance familiale. Il payait ses courses, se faisait à manger, s’occupait de son linge. En très peu de temps, il avait gagné en maturité. Il était devenu un garçon débrouillard. Aujourd’hui encore, Adam en gardait quelques traces. Il adorait cuisiner. Ce qui au départ s’avérait être une corvée, s’était transformé en véritable passion. Driver portait donc une grande importance à la cuisine, une pièce capitale pour lui. Il ne voulait pas d’un petit placard à balais, non. Il rêvait d’une vaste salle, pratique, lumineuse et bien agencée. Adam aimait préparer des plats. Dans ces moments-là, il se sentait normal. Il retrouvait des gestes familiers, cela l’apaisait. Il en oubliait son quotidien parfois stressant. L’acteur passait sa vie à courir. Quand il ne tournait pas, il promouvait ses films et inversement. Il ne s’arrêtait jamais, se trouvait toujours au milieu d’une tempête médiatique. S’atteler à des tâches du quotidien lui permettait de garder les pieds sur terre. En l’occurrence, la cuisine qu’il avait sous les yeux, lui convenait tout à fait. Adam en fit le tour, ouvrant quelques placards. Il tira les tiroirs, inspecta la tuyauterie. En vérité, il n’y connaissait rien en plomberie. Il ferait évaluer la maison par des experts, histoire de ne pas avoir de mauvaises surprises. Sophia parut surprise, lorsqu’elle apprit qu’Adam cuisinait. Driver s’en amusa. Mais à la réflexion, il ne lui en avait jamais parlé. Ce n’était pas le premier sujet qui lui venait à l'esprit, dans une conversation. Il était donc normal qu’elle s’en étonne. Adam la gratifia d’un sourire, prenant appui sur le plan de travail. « Oui, nécessité fait loi. Il a bien fallu que j’apprenne. » Driver donna un coup sur la surface, afin de vérifier s’il ne s’agissait de vraie marbre. « Oui, c’est certain. Quand on coure d’un bout à l’autre, on n’a pas forcément le temps de faire la vaisselle entre deux préparations. » Adam releva la tête, portant son attention sur l’extérieur. « Je n’avais pas regardé. Effectivement, la vue est sublime ! » Adam observait le jardin. Bien entendu, il n’en avait pas à New York. Quelques rares chanceux pouvaient posséder des jardins de toits ou des balcons. Mais ce n’était pas le cas de tout le monde. Par curiosité, le trentenaire actionna le robinet de l’évier. Un filet d’eau se déversa, avant de gagner en pression de façon inexpliquée. Adam fut éclaboussé en plein figure. Rapidement, il rabaissa la poignée. « Pouah, la plomberie est à revoir, par contre ! » S’exclama-t-il. « Si tu veux de l’eau, je te déconseille ce robinet. Sauf si tu veux prendre une douche ! » Plaisanta-t-il. « Bon par contre, je risque de ne pas beaucoup utiliser cette cuisine. Je me fais souvent livrer, avec le boulot. Vous trouvez le temps de cuisiner, Jesse et toi ? »